Avant un possible été record à venir, Easyjet sort d'un hiver toujours déficitaire, mais en amélioration. La compagnie low cost britannique a vu son activité croître et a réduit ses pertes sur le premier semestre (octobre 2023 - mars 2024), période toujours délicate pour elle comme pour la plupart des transporteurs aériens.
Easyjet améliore son résultat opérationnel en réduisant « sa perte saisonnière », telle que la qualifie Johan Lundgren, son directeur général. Elle se situe à 340 millions de livres (un peu moins de 400 millions d'euros), soit une amélioration de 50 millions par rapport à la même période l'an dernier.
Pour y arriver, Easyjet a poursuivi son déploiement de capacités au cours de ce premier semestre, en ligne avec son objectif d'une hausse de 9 % de son offre sur l'exercice 2023-2024 par rapport au précédent. Et la demande a suivi avec 37 millions de passagers - bien aidée par un « pic de Pâques » en mars cette année - ce qui lui a permis de maintenir son taux de remplissage. Celui-ci reste conséquent, sans être exceptionnel, toujours plusieurs points derrière Ryanair par exemple.
Cela n'a pas empêché la compagnie orange d'accroître son revenu par siège et son yield (le rendement) sur les billets comme les revenus auxiliaires. D'où une hausse du chiffre d'affaires de 22 % par rapport à l'an passé, avec près de 3,3 milliards de livres engrangées (3,8 milliards d'euros).
Une demande pleine de promesses
L'envie de voyage s'est donc à nouveau confirmée en dépit de l'impact des événements au Moyen-Orient. Easyjet a d'ailleurs annoncé il y a deux jours l'annulation de tous ses vols vers Israël jusqu'en octobre suite à l'attaque iranienne de samedi. Interrogé sur le sujet, Johan Lundgren a assumé qu'il s'agissait d'une combinaison entre des facteurs de sécurité et la possibilité de réallouer cette capacité vers des marchés plus porteurs. Il a assuré que l'impact ne se faisait pas ressentir sur les pays non-limitrophes d'Israël comme la Turquie.
Cette demande devrait se poursuivre cet été. Johan Lundgren s'est dit « confiant sur le fait de pouvoir réaliser un nouvel été record ». Les capacités vont continuer de croître fortement avec 59 millions de sièges mis en vente sur le second semestre et des réservations en avance sur les prévisions.
« Je suis très confiant, assurait-il ainsi dans La Tribune Dimanche il y a quelques jours, d'autant que nos performances ont été phénoménales à Pâques. Nous attendons une hausse de 8 % des ventes cet été sur le court-courrier. Aucun de nos concurrents ne fera mieux. Les compagnies traditionnelles se situeront entre 2 % et 3 % d'augmentation, Ryanair à 7 %. »
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